MISSION

95% des gens  ignorent comment est construite la maison qu’ils habitent ou qu’ils ont achetée; pour beaucoup d’entre eux, cet achat représente la  dépense la plus importante de leur vie, mais ils semblent peu intéressés à savoir quels ont été les matériaux utilisés pour les fondations des sols et des murs, ceux utilisés pour l’isolement (s’il existe) contre le froid, la chaleur et les bruits; on préfère insister sur l’agencement des pièces, sur le plan, sur le chauffage centralisé ou non, sur les accessoires et donc, en définitive, uniquement sur ce qui est visible.

Très souvent, on ne donne aucune importance à d’autres facteurs essentiels comme la classe d’énergie (du moins,  jusqu’au moment où sa communication est devenue obligatoire), la technique de construction, la “matière première” utilisée.

Extrait de: "Il libro completo della bioedilizia" (le guide complet de l’écoconstruction), Ed. Giunti-Demetra:

“Même si à première vue cela pourrait sembler exagéré, après des analyses approfondies, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a établi que la  pollution de l’air qui se crée de nos jours à l’intérieur des habitations/bureaux, à cause de différentes substances toxiques, est supérieure à celle du milieu extérieur. Et il ne s’agit pas  ici , comme on pourrait le croire, d’un taudis croulant d’humidité et sombre, mais de constructions à peine finies et lumineuses ou qui viennent d’être soigneusement restaurées. En effet l’OMS a relevé que les causes principales de la pollution indoor sont à attribuer principalement aux techniques modernes de construction et en particulier aux émanations provenant des matériaux artificiels d’isolement, des vernis, des diluants et des agents d’imprégnation et également des revêtements synthétiques des murs et des plafonds. L’OMS a calculé qu’environ 1/3 des bâtiments réalisés ces trente dernières années dans les pays industrialisés présentent des problèmes susceptibles de créer des troubles à leurs occupants et qu’environ 40% des matériaux utilisés dans l’industrie du bâtiment sont potentiellement agressifs.

Donc, nos maisons de plus en plus hermétiques, meublées, confortables, astiquées et scrupuleusement désinfectées – soigneusement “isolées” de l’environnement extérieur, considéré davantage comme une pure et simple décharge pour nos ordures et pour les déchets de nos productions industrielles – se sont remplies paradoxalement d’un ensemble de composants, exhalaisons et produits qui engendrent une pollution de l’espace intérieur qui conduit à une grave interférence sur notre système biologique formé de multiples éléments, caractéristiques et relations.

 Sick Building Syndrome - Syndrome du bâtiment  malsain:

Parmi les causes principales que l’on soupçonne  de provoquer “le syndrome du bâtiment malsain,” qui touche surtout les personnes qui habitent dans de nouvelles constructions ou dans des bâtiments à peine rénovés et transformés en “chambres étanches”, les chercheurs ont déterminé: l’aération insuffisante des pièces, l’éclairage excessif, la présence de fumées générées par la combustion du tabac, la sécheresse de l’air, l’emploi de déodorants pour la maison et pour les personnes. De plus,   l’émanation des substances toxiques des matériaux de construction s’avèrent très nuisibles, tout comme l’emploi exagéré de produits hygiéniques, l’utilisation des écrans, l’insuffisance d’ions négatifs dans l’air, la présence de matériaux et tissus synthétiques dans l’ameublement, le bruit et enfin toutes les conditions de stress typiques de notre époque.

Des horizons immuables, des décors dessinés par le vent et la solitude, des plages de galets que l’on atteint seulement à pied ou en bateau. Mais aussi des “rites mondains” comme les dîners à base de poisson et d’ouzo sur les petites places de Chora,  un groupe de maisons blanches construites autour de l’antique Kastro et de l’église d’Aghios Nikolaos.

A Folegandros, malgré le succès touristique de ces dernières années, peu de choses ont changé…

Extrait du livre: «Il libro completo della bioedilizia», Ed. Giunti-Demetra: Le Prof. Schneider, de l’ «Institut fur Baubiologie und Dekologie», a synthétiquement énuméré les conditions requises à respecter dans le projet et la construction d’un bâtiment selon les critères de l’architecture écologique :

1. Le terrain où l’immeuble sera érigé doit être dépourvu de perturbations géologiques (courants hydriques, champs magnétiques aériens et souterrains).
2. L’édifice doit être placé loin des centres industriels et des grandes voies de circulation.
3. Les constructions doivent être espacées entre elles et être entourées de végétation.
4. Le projet de la maison doit être à la mesure de celui qui l’habite et permettre la formation de communautés.
5. Il faut utiliser des matériaux de constructions naturels et non sophistiqués.
6. Les murs extérieurs et intérieurs doivent permettre le passage de la vapeur.
7. La régulation de l’humidité de l’environnement doit se faire naturellement et il faut préférer des matériaux hygroscopiques.
8. Les murs extérieurs doivent filtrer les agents toxiques de l’atmosphère et les neutraliser.
9. Il faut que les caractéristiques thermiques soient équilibrées (par exemple accumulation, faible conductivité, amortissement).
10. La température ambiante et la température superficielle doivent être optimales.
11. Le chauffage doit être radiant, en utilisant au maximum l’énergie solaire.
12. Les temps de séchage de la construction doivent être courts.
13. Une fois terminée, la construction ne doit pas dégager de fortes odeurs, mais plutôt des odeurs agréables et évidemment aucune vapeur toxique.
14. Les couleurs, l’éclairage et la lumière doivent être les plus naturels possibles.
15. Grâce à des procédés de construction particuliers, il faut prévoir une protection contre les bruits et les vibrations.
16. Les matériaux de construction ne doivent pas dégager de radioactivité.
17. Il faut respecter naturellement le champ électrique de l’air et la ionisation physiologique des locaux.
18. Il ne faut pas modifier le champ magnétique naturel.
19. Il faut absolument éviter la présence de champs électro -magnétiques causés par des installations non protégées.
20. Il faut éviter les influences  sur les radiations cosmiques terrestres.
21. Il faut être attentif à l’ameublement et aux formes des locaux.
22. Il faut respecter les mesures, les proportions et les formes harmonieuses.
23. Il faut utiliser des matériaux éco-compatibles ayant une faible consommation d’énergie (pour la production, pour la mise en œuvre, mais aussi en cas de démolition).
24. Il est nécessaire de préférer des matériaux qui n’appauvrissent pas les ressources de matières premières en voie d’épuisement.
25. Le projet ne doit pas avoir de répercussions sociales  négatives.